.
- Et ce depuis toujours.
Depuis ma plus tendre enfance ce sentiment de non-appartenance à ce monde m'étreint et m'étouffe avec soin.
Je ne me sens pas moi, j'ai ce soucis de ne jamais me sentir à l'aise où que j'aille.
Cette sérénité tant recherchée semble m'échapper sans mémé me laisser approcher.
Ce bien être qui paraît se répandre plus facilement qu'une trainée de poudre chez autrui se détourne à ma vue.
Je ne sais qu'en déduire : sort ou malédiction; karma ou vengeance.
Mon souhait le plus grand - celui ancré jusque dans mes veines - n'est pourtant pas extravagant: je recherche innocemment l'épanouissement, la capacité de vivre sans hésiter chaque seconde, à chacun de mes pas.
La possibilité de faire un choix sans avoir à lister les pour et les contres interminablement, et surtout sans m'en vouloir et m 'abandonner aux remords et aux questionnement après avoir tranché...
Vois-tu je parais bien complexe pour une fille sans problème, simplement je ne peux pas vivre au jour le jour, je m'en sens bien incapable, alors que c'est ce que souhaiterais comme avenir proche. Je veux être bien à chaque instant, où que je sois et peu importe où j'irais par la suite.
Cet élan - illusion ou rêve éveillé - je le ressens près de toi. Je me sens belle, je me sens bien.
Finalement, ma dernière phrase est totalement erronée, à tes cotés je ne ressens rien, car ta présence bloque la totalité de mes hésitations, je ne croule plus sous les questions, ni le stress, ni même le poids des regrets, et encore moins sous la honte, je ne suis seulement consciente de ce fait: toi près de moi...
- Rien de plus simple, rien de mieux, juste la sensation d'être à deux .
Une sensation extravagante puisque qu’inexistante, une illusion dans mon monde exclusivement peuplé par ses consœurs...